LE SAIS-TU ?

La solidarité dans la nature

Pluvier et crocodile du Nil (copyright futurasciences)
Pluvier et crocodile du Nil (copyright futurasciences)

Dans la nature, il existe de très nombreux exemples de solidarité entre les êtres vivants. Bien sûr on sait que les animaux luttent souvent pour leur survie. Pourtant, les scientifiques ont observé que certaines espèces développent des relations étonnantes, de vrais partenaires ! Ils collaborent entre eux, en retirant un bénéfice mutuel, comme le nettoyage, la protection ou la coopération pour chasser.

Le buffle et l’oiseau

 

On voit souvent dans les documentaires des oiseaux sur le dos des buffles en Afrique. Ces « pique-bœufs » se nourrissent des parasites comme les tiques ou les larves que d’autres insectes ont pondues dans la peau de ce gros ruminant.

Les buffles ne les chassent pas, car ils sont bien contents que les oiseaux nettoient des endroits de leur corps qui leur sont inaccessibles comme le dos ou l’intérieur de leurs oreilles !

En plus les oiseaux sont vigilants et donnent l’alerte si un prédateur des buffles s’approche.

Les uns gagnent un bon repas et les autres un service très utile à leur santé et à leur protection…

 

Tu peux observer le même comportement des oiseaux sur le dos des vaches, des chevaux ou des ânes lorsque tu te balade dans la campagne.

Le requin et son rémora

 

Encore un dangereux prédateur qui ne croque pas son bienfaiteur.

 

Le rémora est un poisson qui se fixe sur le corps du requin à l’aide d’une ventouse, puis il se déplace sur sa peau pour enlever les parasites.

Le rémora profite ainsi d’être transporté sur son requin et de la protection de son hôte si redoutable.

Le Pluvier égyptien et le crocodile du Nil

 

Un autre petit oiseau semble prendre encore plus de risques : le pluvier vient picorer directement dans la gueule grande ouverte du crocodile !

Mais il ne se fait même pas croquer : lorsque le crocodile a mangé une proie, il a besoin qu’on lui nettoie tous les petits morceaux de chair coincés entre ses dents. Il ouvre alors tout grand la mâchoire et invite le pluvier à venir faire un festin avec ces restes. L’oiseau en profite pour débarrasser son partenaire des sangsues et autres parasites en guise de dessert ! 

A table ! Le loup partage le repas du grand corbeau et ce n’est pas l’oiseau qui est à son menu

 Le grand corbeau est un charognard, il se nourrit des carcasses des animaux morts (de vieillesse, de froid, de faim ou de maladie) : c’est un rôle très utile, c’est un des nettoyeurs de la nature.

Le grand corbeau profite aussi des restes des proies chasser par d’autres, des prédateurs comme le loup.

On peut même le voir partager la carcasse d’un animal mort avec le loup qui l’a tué, sans se faire chasser ou croquer par ce compagnon aux grandes dents. 

Car ils ont collaboré tous les deux à la chasse : le corbeau peut repérer un animal affaibli depuis le ciel et l’indiquer au loup par son vol au-dessus de cette proie, et le loup peut alors passer à l’action, sans s’être fatigué à pister cet animal. Des partenaires aussi rusés l’un que l’autre !

 


Mais tous ces belles histoires de solidarité animales ne pourraient pas exister sans des unions beaucoup plus intimes et fondamentales, mais qui passent inaperçue.

 

Des liens et une entre-aide qui ont pourtant un rôle déterminant dans les écosystèmes :

 

Comme ces grands pionniers que sont les tous petits lichens !

 

Les lichens est un individu végétal, un être double qui résulte de l’étroite union entre une algue et un champignon, une symbiose, une vie ensemble au bénéfice mutuel des deux.

 

Le champignon apporte à l’algue l’eau et les sels minéraux dont elle a besoin, et l’algue nourrit le champignon avec les sucres qu’elle élabore grâce à la photosynthèse.

Il existe des milliers d’espèces de lichens, mais c’est toujours la même espèce d’algue qui s’unit à la même espèce de champignon (bien que parfois un troisième invité, une autre algue, un autre champignon, une bactérie peuvent contribuer à l’association)

Les lichens ont des formes très différentes selon leur espèce (leur type d’union) : ils peuvent être en forme de feuilles, ou de minuscules arbustes, ou encore de croutes qui s’incrustent sur leur support.

 

Tu peux les voir s’installer partout, sur d’autres végétaux comme des arbres, sur les pierres d’un mur, et même sur le vélux de ta chambre où il n’y pas un gramme de terre !

Ils peuvent même s’installer sur la lave d’un volcan : se sont les premiers à coloniser un milieu, ont dit que c’est une espèce pionnière.

 

Les lichens vont s’incruster dans la roche, la détériorer, la transformer et digérer ses minéraux. C’est le début du processus de formation du sol.

Les lichens vont s’étendre (lentement, ils poussent tout doucement), vont former une première croute biologique, sur laquelle d’autres petites plantes pourront s’installer, puis des herbes, puis des arbustes, puis des arbres !

 

Tout ce processus prend énormément de temps, mais à l’origine, c’est l’union d’un minuscule champignon et de son algue microscopique qui ont permis la naissance de l’écosystème de la forêt…et la solidarité du loup et du grand corbeau !


Et si tu lisais le paysage ?

Nos paysages familiers sont façonnés par les activités des hommes, et si tu observes bien, tu verras qu’ils laissent des indices de leurs activités un peu partout !

 

Lorsque tu élargis ton point de vue sur un paysage, tu peux tout de suite remarquer ces traces :

Tu vois, dans le fond de la vallée, la route qui suit le méandre de la rivière, et bien elle est placée juste au-dessus de son lit, au-delà de la limite de la montée de ses eaux pendant les crues d’hiver ou d’orage.

Mais tu peux aussi observer des champs des deux côtés de cette route, qui sont pâturés par les vaches à la belle saison, et même le petit pré qu’elles broutent au milieu des arbres sur le dos de la montagne.

As-tu repéré la trouée de la ligne électrique dans la forêt à gauche de l’image ?

As-tu deviné où la forêt a été exploitée grâce aux formes géométriques que dessinent les parcelles sur le versant de la montagne juste en face de toi ?

 

Et si on y regarde de plus près :

 

Sur la Vélo-route où cette famille roule si facilement le week-end au milieu des grands arbres, as-tu remarqué comme son tracé très plat semble naturellement épouser les contours de la montagne ?  Parce que c’est le parcours de cette ancienne voie-ferrée que l’homme avait creusée dans la roche il y a un siècle…

Ou même encore plus en détails :

Dans ce chemin creux en forêt où les arbres semblent se débrouiller tous seuls sur les tapis de feuilles qu’ils ont laissées, est-ce que tu as repéré la souche tronçonnée de l’arbre déraciné cet hiver et qui barrait le chemin ? 

As-tu détecté ces pierres pleines de mousses qui forment le muret du talus monté par les anciens paysans sur lequel cet arbre avait poussé ? 

Il y a bien quelqu’un qui entretient ces chemins où tu pars en balade, un garde forestier, un agent communal ou même un bénévole d’une association de randonneur !

 

… ou un berger et son troupeau !

Et même une plage toute propre de sable blanc a été entretenue par la municipalité pour que les touristes puissent y étaler leurs serviettes de bain… le tracteur des services municipaux est passé ramasser les déchets et ratisser le sable au petit matin, et parfois, avant les vacances, des tractopelles ont tout simplement ramené des tonnes de sable que la mer avait emportées au large pendant les tempêtes d’hiver.



Pourquoi les ruminants ont plusieurs poches dans leur estomac ?

Les ruminants ont 4 poches dans leur estomac qui leur permettent de bien transformer les grosses bouchées de végétaux qu’ils ont mangés.

Ces végétaux contiennent beaucoup de cellulose, une matière très difficile à digérer. 

La rumination est l’une des étapes de la longue digestion de ces aliments.

 

Les 4 poches de leur estomac s’appellent la panse, le bonnet, le feuillet et la caillette.

Tu veux encore mieux comprendre la digestion d'un ruminant ? Alors clique sur :


Jo, le chien de troupeau, comprend les ordres du berger

Comment sait-il dans quelle direction tourner pour regrouper les brebis ?

 

Comme ses ancêtres les loups, le chien a conservé son instinct de prédateur, en particulier le réflexe de contourner ses proies pour les encercler lorsqu’il chasse en groupe, ou bien pour isoler du troupeau un animal malade à la traine à l’arrière.

 

Les chiens ont été domestiqués par les hommes il y a très longtemps.

Leurs ancêtres les loups se sont approchés des habitations des humains pour se servir dans leur bétail, des proies plus faciles, et aussi attirés par leurs déchets.

Certains ont cherché le contact avec les humains et se sont laissés apprivoiser.

Il y a de nombreux siècles que les hommes et les chiens sont devenus des compagnons.

 

Les bergers ont d’abord utilisé les chiens comme protecteurs contre les animaux sauvages, puis ils ont utilisé leurs dons pour rassembler et conduire les brebis.

 

Un chien tourne instinctivement autour d’un groupe de brebis, qui elle-même se rassemble spontanément.

Il suffit de lui apprendre dans quel sens tourner sur commande !

 

 

Mais alors de quelle façon peut-on le dresser ?

 

Lorsqu’il est petit, il faut commencer par le faire bien obéir aux ordres simples :

Assis, couché, aux pieds, stop… comme tous les autres chiens.

 

Puis, lorsqu’il a suffisamment grandi, on le met en contact avec les brebis, pour qu’il s’habitue tranquillement, sans prendre peur.

S’il manifeste de l’intérêt pour le troupeau, qu’il essaie spontanément de les regrouper, on va le dresser comme chien de conduite.

Parfois, les jeunes chiens ont peur, ou ne montrent aucune volonté de faire ce travail, alors on n’insiste pas, ils deviendront simplement des chiens de compagnie.

 

Ensuite on va prendre beaucoup de temps avec lui, et lorsqu’il commencera à tourner spontanément autour du troupeau, on va associer un mot à son action :

 

Comme c’est indiqué sur le schéma, lorsqu’il se mettra à tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, on lui dira « à gauche », en le félicitant beaucoup et en répétant ce mot à chaque fois qu’il tourne dans ce sens. On lui dira « à droite » à chaque fois qu’il contourne les brebis dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Il va associer ce mot à cette action.

Puis, progressivement, c’est le mot « gauche » ou « droite » qui va précéder et va déclencher l’action du chien. C’est devenu un ordre auquel il réagit instantanément.

 


Comment reconnaître la couchette d'un chevreuil ?

Les amis sauvages de Frisette, comme les chevreuils, cherchent aussi des endroits calmes pour ruminer et se reposer.
On peut découvrir leur couchette en se promenant dans les bois. 

Cette une sorte de petite cuvette très peu profonde que le chevreuil creuse dans les feuilles mortes ou dans la mousse. 

Le chevreuil fait le ménage à cet emplacement, avant de se coucher tranquillement, ses pattes repliées sous lui.

Il installe sa couchette dans des endroits abrités, frais l’été et ensoleillés l’hiver.

 

Tu peux aussi trouver sa cachette dans une clairière, tu verras alors un lit rond douillet d’herbe couchée… 

Mais si c’est un petit faon qui est couché là, ne le touche surtout pas ! Si tu laisses ton odeur sur lui, sa maman ne le reconnaîtra pas à son retour et risque de l’abandonner là tout seul !

Il attend sagement le retour de sa maman en silence, éloigne toi tout doucement de lui….


Si l'on se réfère au schéma ci-contre du berger et de ses brebis...

Le berger va positionner son chien « à midi », 12h sur la montre imaginaire, le faire stopper, assoir ou coucher, pousser les brebis vers la droite ou bien vers la gauche, les bloquer ou les déplacer selon les besoins.

Jo est même capable de séparer une ou plusieurs brebis du groupe si nécessaire (pour les trier et les soigner par exemple), et même de les faire monter dans une bétaillère pour les transporter.

Elle fait même les cents pas le long d’un sentier pour empêcher les brebis de franchir une ligne imaginaire, pour les obliger à manger le long d’un talus ou éviter le champ du voisin.

Jo sert même de porte parfois pour empêcher une brebis de sortir d’un enclos !

 

Les ordres doivent être brefs, simples : 

Stop !  Gauche !  Droite !  Assis !  Couché !  Reste !  Devant !  Garde !

Pour que Jo entende et réagisse vite, et prenne les brebis de vitesse…

 

Le berger utilise parfois un sifflet et donne les ordres en associant des sons différents à chaque action.

 

Et lorsqu’on travaille avec 2 chiens en même temps, il faut choisir de parler en français à l’un, et dans une autre langue à l’autre, pour ne pas qu’ils confondent les ordres et qu’ils sèment la pagaille !!

 

Les brebis aussi comprennent très bien les ordres que le berger donne au chien, souvent elles y obéissent avant même que le chien intervienne ! Ce sont des petites malines… !