Vous êtes éducatrice de jeunes enfants, avez-vous toujours écrit des histoires en parallèle de votre métier ? 

Confidence, je suis dyslexique. Depuis petite, la lecture est une stratégie pour apprendre les mots par cœur. Du roman, au documentaire en passant par la bande dessinée, ils me permettent de m’évader et d’apprendre de nouvelles choses. 

Dans mon métier, j’utilise quotidiennement les livres avec les enfants. Je me régale de faire vivre l’histoire avec différentes intonations de voix ou de supports (ex: théâtre d’ombre, les marionnettes…). Avec “Larguons les amarres” c’est très différent. C'est ma première histoire écrite. 

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire pour la jeunesse, et plus particulièrement ce livre ?

C’est difficile de trouver des romans pour enfants qui parlent clairement de la bible et des projets de Dieu pour ses enfants.  Encore plus, avec un peu d’humour et écrit par un francophone ! Mais, peut-être que je n’ai pas bien cherché… “Larguons les amarres” est né du désir de raconter une histoire lors d’un camp à Teen-Ranch Hermon.

 

Combien de temps a pris l’écriture de cette histoire ? Quelles ont été les étapes les plus faciles et celles plus complexes ? 

Pour faire sérieusement quelque chose, il faut du temps et souvent lui donner la priorité.

Ma vie professionnelle et de ministère était bien remplie. Le confinement fut l’occasion rêvée pour avancer. Il est compliqué de calculer un temps, je dirais plus de 600 heures. Écrire n’est qu'une partie du travail. Il faut inventer, construire, corriger, revenir dessus, ect… Le plus difficile a été les passages qui expliquent le plan de Dieu pour nous. Je souhaitais qu’ils soient compris par tous.

 

Qu’aimeriez-vous dire à un enfant ou à un jeune qui aime écrire ou raconter des histoires ?

Persévère ! 

Pour améliorer tes histoires, je t’encourage à réfléchir pourquoi et pour qui tu l’imagines ? Quand j'écris, je pense tout le temps à mon objectif :  Partager l’amour de Dieu aux lecteurs. 

C’est aussi très important de réaliser qu'écrire est un processus. Cela veut dire que c’est par étape. Une fois ton texte écrit. Laisse-le de côté quelques jours, puis relis-le. Tu verras ton regard sera différent et tu pourras l’améliorer. 

Un dernier conseil qui demande un peu de courage : Demande à plusieurs personnes de confiance de lire ton histoire. Écoute leurs commentaires mais ne les laissent pas écrire à ta place !

Et aux enfants en général ? Car, on a bien sûr tous des passions diverses ?

Dieu nous a créé unique. Certains ont une attirance pour la trompette, la construction de maquette, le ping-pong, etc… Pas de secret pour devenir meilleur, il faut s'entraîner régulièrement sans se décourager face aux échecs. Toutes les expériences aident à s’améliorer.  N'hésite pas à partager avec d’autres passionnés, ils peuvent te donner de bons conseils. Et si tu le désires, Dieu va te permettre d’utiliser cette passion pour lui, pour participer à ses projets.

 

Cette histoire a des valeurs chrétiennes. En quoi votre foi vous aide-t-elle tout particulièrement dans votre vie, dans ton métier ?

Rien n’échappe à Dieu. Alors, j’ai l’espérance que quoi qu’il m’arrive il est avec moi.

En Dieu, j’ai trouvé un but à ma vie : L’honorer dans tout ce que je fais. Notamment dans mon métier. Je cherche toujours à prendre soin des enfants, leurs familles et mes collègues comme Dieu prend soin de moi.  

 

Votre livre regorge aussi de belles illustrations. Qu’apportent-elles, selon vous, au récit ?

Je suis émerveillée par le travail de Camille. Les illustrations aident à s’immerger dans l’histoire et à mieux la comprendre. Elles donnent vie à “Larguons les amarres”. Quand j’ai vu Brulot pour la première fois, j’ai été frappée par la ressemblance entre le dessin de Camille et ce que j’avais imaginé lors de l’écriture.

 

D’ailleurs, dites-nous 2 ou 3 choses qui vous semblent importantes sur cette belle histoire, on a envie de savoir !

Si vous connaissez mon neveu et ma nièce, vous pourrez remarquer une ressemblance dans les attitudes de Tom et Lilou. Devinez qui m’a inspiré Julia ?

Plus sérieusement, “Larguons les amarres” est le résultat d’un travail d’équipe. Seule, l'histoire serait une drôle d’aventure racontée lors d’un camp. Ce sont toutes les personnes qui ont participé à ce projet qui ont fait de “Larguons les amarres” le livre que tu peux lire aujourd’hui !  

Mais celui qui fut le premier à m'accompagner est Dieu lui-même par son Esprit. Souvent, je parlais au Seigneur de cette histoire. Mon moment favori : Très tôt le matin dans la nature près de chez moi. En marchant, je lui demandais des idées et lui partageais les miennes. Puis dans le silence, j’imaginais et construisais le récit.

 

Votre plus belle récompense quand ce livre sera publié ?

Que les lecteurs choisissent d’appartenir à l’équipage du Capitaine !


Si tu étais...

 

Une couleur ? le Bleu

Un animal ? le chat

Un personnage de Bd ? Tintin

Une gourmandise ? La tarte au citron

Un moment de la journée ? L’aube

Une musique ? Un slam

Un sport ? La randonnée

Un héros  ? (fictif ou réel) : Marie Brottes. Un héros sans paillette. Pendant la seconde guerre mondiale, poussée par sa foi en Dieu, cette femme a caché des enfants juifs malgré les risques qu’elle encourait. 

Une qualité ? L’adaptation

Un  défi ou un rêve ? Écrire d’autres histoires qui parlent de l’amour de Dieu pour nous !